Ma vision du féminisme

Hier c’était la journée de la femme et j’ai eu envie de m’exprimer sur le féminisme. Je m’interroge sur ce sujet depuis quelques temps et j’ai fini par me forger ma propre opinion. Voici donc ce que j’en pense.

À travail égal salaire égal

La première des choses qui me vient à l’esprit quand je pense au féminisme est sans grande originalité l’inégalité de salaire entre les hommes et les femmes. Je considère que dans un pays ou la femme est supposée être l’égale de l’homme, il est tout-à-fait anormal que l’homme touche encore 19,2% de plus qu’une femme (source INSEE 2014 via Cosmopolitan) pour des postes qui requièrent pourtant les mêmes qualifications et compétences. Sur ce point je n’ai pas de demi-mesure, pour mois c’est tout simplement inadmissible.

Au diable la parité

En revanche, je suis tout-a-fait contre la parité car pour moi, ça n’est ni plus ni moins que de l’hypocrisie. Je préfère 100 fois voir à l’oeuvre une équipe constituée de 10 hommes compétents plutôt qu’une équipe mixte constituée de 5 hommes et 5 femmes où les femmes auraient été choisies non pas pour leurs compétences mais pour le simple fait qu’elles sont des femmes. De même qu’il est tout à fait possible de faire une équipe de 10 femmes compétentes.

Bref, pour moi le nombre ne compte pas seul le talent est important. Je vous l’accorde, on pourra dire qu’à compétences égales, un homme sera toujours privilégié et que c’est pour cette raison que la parité existe mais je trouve ce raisonnement contre-productif. Selon mon point de vue, cela signifie qu’une femme est tout-à-fait incapable de se débrouiller toute seule et qu’il faut donc l’aider pour gravir les échelons. Pas très glorieux pour la femme donc. De nombreux exemples de femmes qui ont réussi à obtenir des postes importants existent. Certaines ont eu le courage d’aller jusqu’au bout et je pense qu’elles ont dû sacrifier beaucoup de choses pour cela. Comme quoi, tout est possible si on s’en donne les moyens.

Partager les tâches ménagères

Autre sujet très présent dans le débat sur le féminisme : celui des tâches ménagères. Depuis que je vis avec mon chéri, nous essayons de partager au maximum les tâches ménagères que nous jugeons contraignantes tous les deux. Des courses à l’aspirateur en passant par la vaisselle et la poussière, nous essayons de répartir les tâches de façon équitable. Pour moi, le temps où la femme faisait la cuisine pendant que l’homme mettait les pieds sous la table (sous prétexte qu’il ramenait l’argent du foyer) est révolu. Chacun doit, selon moi, mettre la main à la pâte.

Il est possible que les femmes aient plus souvent le sens du détail et que le ménage soit « mieux fait » si c’est elles qui s’en occupent (c’est mon cas par rapport à mon chéri je pense mais ça ne l’est pas forcément pour tout le monde) mais j’estime que ce n’est pas une raison suffisante pour ne pas faire participer les hommes. Je suis même certaine que les cas où les hommes sont plus méticuleux que les femmes sont plus courants qu’on ne le croit.

De même, je ne vois aucun inconvénient à faire des tâches considérées comme plus « masculines » telles que le bricolage et la mécanique. Bref, vous l’aurez compris, je suis pour un partage égalitaire des tâches « ennuyantes ».

Bien sûr, si l’un des deux est passionné par une tâche quotidienne (je pense ici à la cuisine mais il y en a d’autres) et que l’autre n’est vraiment pas doué, je ne vois aucun inconvénient à ce que la tâche ne soit pas partagée. L’essentiel est que tout le monde y trouve son compte.

Accepter la galanterie

Autre sujet qui me fait toujours sourire sur ce débat : la galanterie. Selon des discours que je trouve assez extrémistes (qui ne sont pas forcément majoritaires), parce qu’on est « féministe », on devrait refuser qu’un homme soit galant et faire tout toute seule sous prétexte qu’on n’a pas besoin d’un homme. Et bien figurez-vous que je ne suis pas d’accord. Je pense que la galanterie se perd de nos jours et je trouve cela dommage. Ça n’est pas parce qu’on va apprécier qu’un homme vous tienne une porte et porte nos valises qu’on est forcément faible. Cela reviendrait à refuser une certaine forme de gentillesse.

Personnellement, je trouve également de très mauvais goût qu’un garçon ne paie pas l’addition au resto surtout s’il s’agit d’un premier rendez-vous. Autant je suis prête à offrir à mon chéri plein de choses qui lui font plaisir autant je trouve que c’est plus élégant qu’un homme paie au restaurant. Allez savoir pourquoi. C’est un peu comme les demandes en mariage, je trouve cela plus romantique quand c’est le garçon qui le fait (mon petit côté fleur bleue ressort parfois). Sur ce point, je suis peut-être vieux jeu mais c’est ainsi que je préfère les choses.

Oui à l’épilation

Un autre sujet me vient à l’esprit : l’épilation. À ce qu’il parait, cela devient de plus en plus tendance de se laisser pousser les poils (selon des discours minoritaires je précise de nouveau). La raison évoquée ? Les femmes ne devraient pas avoir à souffrir pour plaire d’autant plus que si les poils sont là c’est qu’il doit bien avoir une raison. En d’autres termes, les femmes n’auraient pas à subir les diktats de la mode.

Personnellement, je ne me vois absolument pas garder mes poils et encore moins les exhiber. D’autant plus que quand je vais chez l’esthéticienne, l’épilation n’est certes pas agréable mais je ne souffre pas le martyr non plus. Je fais ça avant tout pour moi, pour me sentir bien (car je n’aime ni l’aspect ni la sensation des poils sur ma peau) et je ne vois pas au nom de quelle loi sociale je devrais arrêter de le faire.

Dans ces cas là autant arrêter aussi de se maquiller et de prendre soin de soi sous prétexte que la femme est belle au naturel. Je peux très bien sortir de chez moi sans maquillage et à peine coiffée mais j’aime également m’apprêter et je n’ai pas l’impression de subir quoi que ce soit dans un cas comme dans l’autre. De la même façon, une fille qui ne veut pas s’épiler ou se raser est dans son droit le plus strict. En d’autres termes, chacune fait ce qu’elle veut avec ses poils !

Je pourrais évoquer d’autres sujets comme la garde des enfants en cas de divorce, les congés paternité, l’avortement mais je ne suis pas encore concernée par la question et je ne connais pas toutes les lois en vigueur bien que j’ai un avis assez clair sur le sujet.

Conclusion

Sur ce post j’ai parlé de sujets importants comme l’égalité salariale et de sujets plus futiles comme l’épilation.

Selon moi le combat pour l’égalité homme-femme doit continuer et s’intensifier mais pour de bonnes raisons. Par exemple, est-ce qu’enlever les taxes sur les protections hygiéniques ou le débat sur les poils sont des bons combats ? Personnellement, je ne crois pas.

Lutter contre les agressions physiques, contre les réflexions déplacées, contre l’inégalité salariale ça oui ce sont de vrais combats.

En France il y a bien entendu des progrès à faire (et ils sont nombreux) mais je pense que les choses vont dans le bon sens. Le chemin est peut-être plus difficile que pour un homme, mais une femme peut y arriver, c’est certain. Les femmes peuvent atteindre des postes à responsabilités ou tout simplement réussir une carrière qu’elles aiment en ayant des enfants heureux exactement comme les hommes.

Il ne faut pas oublier que ça n’est pas le cas dans certains pays où les femmes n’ont pas le droit à la liberté d’expression, peuvent être tuées pour leurs convictions, n’ont pas le droit de vote, sont obligées d’épouser des hommes qu’elles n’aiment pas et n’ont pas accès à l’éducation. Ce sont avant tout pour ces femmes là que le combat doit continuer et s’intensifier.

Je vous laisse avec ces quelques chiffres édités par le magazine féminins par excellence Cosmopolitan qui proviennent de sources officielles.

Si vous êtes intéressé(e) par le sujet je vous invite à regarder ces quelques vidéos de C’est mon choix en cliquant sur les titres roses.

Vive les poils

C’est moi qui drague les hommes

Avec moi, c’est l’homme qui paie

Machos, cadeau ou fardeau ?

À bientôt dans un nouvel article.

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